dimanche 22 mars 2015

INTERVIEW / DISCOGRAPHIE - LES FRELONS - FRANCE (Beaumont)


Article deux en un cette fois-ci : une interview d'Amar, chanteur du groupe ainsi que leur discographie : un 33t et divers titres compilations. L'interview était en 10 questions mais la première à répondu à plusieurs d'entre elles.

Salut les Frelons, vous vous êtes formés en 86 et séparés en 88, qu'avez vous fait par la suite ?
45t promo (squale records)
En réalité la toute première formation est de 85 et la séparation en mai 91.
En 1985, époque où on suivait régulièrement les Saxawhaman avec Didier, il y a eu avec le premier line up un concert sauvage à la Sorbonne dont j'ai mis une video sur notre page ( avec le final Dub avec les SAI SAI). A l'époque, on répétait à Paname chez HBS, rue des petites écuries. Il y avait déjà une raya qui nous suivait grâce à Nico notre batteur. Ils étaient globalement supporters et sympas , mais nous avons souffert vers la fin du squatt pendant les repets et nous avons dû y mettre un terme , ce qui a causé la séparation avec Nico et Christian. Eric à la basse, Christian à la guitare, Nico à la Batterie, Didier et Amar aux chants et épisodiquement Ludo au sax. 86/87, repet à Alésia avec pratiquement le line up le plus connu. Alan à la batterie, Yo au sax, Stef à la guitare, Eric, Amar et Didier, Xavier roadie au départ et trompette jusqu'en 90. C'est ce team qui a fait le mini 8 titre "Mouvement non stop" en 88 et la compil paris ska 88. 1988, nous avons trouvé grâce aux punks et trojan skins de Garches un local de répet à la MJC de Saint Cloud, Olivier est recruté aux claviers. Dans cette MJC, nous avons organisé la promo de Paris ska 88 avec tous les groupes plus un groupe local pop ska "Rude et amer", deux concerts avec les Nuclear Device et un concert Frelons par an pour la MJC.  Rencontre avec  JP notre futur manager. 1989, les premières tournées à Londres, Italie et en Province, Printemps de Bourges et les passages sur M6. Les compil Unicorn, les rencontres avec Bad Manners, Laurel Aitken , Desmond Dekker, The Selecter et les International Beat dont Ranking Roger. Tout cela jusqu'en 90. Grosse période et riche en rencontres. Je suis resté en contact longtemps avec Tony Beet des Intl Beat et Louis Alphonso des BM. 90, départ de Didier et Xavier qui sont lessivés par les galères et les magouilles pour nous empêcher de signer chez les British. 91 , dernier essai pour le deuxième LP avec Dennis Bovell et là encore...arrêt des démarches aprés un début prometteur. DB nous avait vu en première partie de Jimmy Oihid qu'il produisait.
Les rumeurs pour nous coller l'étiquette de groupe aimé par des fachos, nous ont torpillée régulièrement. Même François de Boucherie, n'a pas pris le risque de nous signer, alors qu'il aimait nos titres dans la compil paris Ska 88. Avec le recul , on a su en gros d'où çà venait, un peu grâce au label "On a Faim" qui a lâché le morceau ! , il y a eu beaucoup de jalousie surtout. Le paradoxe , c'est que des nazis venaient nous provoquer régulièrement en concert !!!C'est une des raisons pour laquelle, j'ai mis en avant mon engagement pour SHARP , avec le soutien des autres. J'étais obligé d'en rajouter pour stopper ces mensonges. Quelle connerie et quel gâchis pour nous. On aurait beaucoup appris du travail du studio et de la scène avec les mentors anglais. 91, derniers concerts à Paname , banlieues, avec Patrick de la Poupée Vynile à la basse ( Eric nous quittait)... Et puis, écœurés on a jeté l'éponge. La suite , c'est Blanc KC  (acid jazz), Dopple Zour ( première partie des Crunch), Natwal Possee ( Dub reggae)..; plusieurs groupes issus des Bzzzz. Une reformation Bzzz, en 97, pour JP et sa compil qui ne vit pas le jour !!!



Vous aurez participés aux compils Française "vive le ska" et paris ska 88" qui révèlèrent beaucoup de groupes de la scène two-tone et rocksteady Française; ça bougeait niveau ska fin 80 début 80 ?
 Oui ,le revival porté par Unicorn coté anglais et Toasters coté US a commencé à explosé un peu partout.
De l'avis des Bzzz, Hotknives et Maroon Town étaient au dessus du lot pour les anglais.
Les compils US ont fait découvrir de supers groupes ( Boilers, King Apparatus...)
Sur scène, les Buster et Potato Five étaient mortels.
Coté français, çà bougeait, dommage que le parisianisme à la con a fait des tensions entre les groupes et les publics, car en Province c'était super. Les Verska Vis et Internés étaient nos potes et frérots de province. On était toujours potes avec les Saxawhaman, Saxas, Totem Boomers ou Toons suivant leur période.


Ainsi que sur plusieurs compils du label Unicorn Records, vous tourniez beaucoup ?
Comme je te l'ai dit au dessus 89/90 c'était la vitesse supérieure. Notre énergie et plusieurs de nos titres étaient aimés des ex 2 tone et Mentors jamaïcains, nous étions aux anges, tu imagines. C'est Mark Johnson qui nous a branché avec Laurel et puis Fatty pour notre deuxième album. 

Vous étiez proche de groupes comme les Ludwig, Nuclear Device ou encore Babylon Fighters ?
On adorait tous les Babylon ! Et puis Bird le chanteur était un mec génial et charismatique. Les Nuclear, on aimait beaucoup aussi leur coté clashy ( on les avait fait venir 2 fois à Saint Cloud ) mais ils nous mettaient un peu de coté à cause des rumeurs. Je me souviens que lorsque j'ai tracté les flyers de SHARP à nos concerts , ils faisaient la gueule car ils ne pigeaient pas le coté Trad des skins et étaient gênés par cette démarche.L'époque voulait qu'il y ait les fachos ou les Red, et il était difficile en France dans ces 80's/90's de parler de Trojan ou Trad. Seul Charlu , comprenait. Si je ne dis pas de bêtise , il a été aussi avec les Ludwig. 


Vous aurez jouez avec Bad Manners à plusieurs reprises, vous aviez de bons rapports avec eux ? Votre 33t est d'ailleurs sortie sur le même label que son album "eat the beat" ainsi que 2 singles.
Oui çà a collé tout de suite avec les Bad Manners, surtout aprés notre concert à Nantes. Fatty était devant nous dans le public à nous soutenir ! Et puis à Londres ou quand ils venaient en concert à Paname, on se voyait et on partageait le Houblon !! Louis Alphonso était fan de boxe anglaise , comme moi.
On leur a mis une tannée au Baby Foot durant les gathering. lol!


Vous écoutiez tous du ska ? Certaines chansons ont différentens influences musicales, comme l'amoureux timide par exemple qui sonne très Antillaise.
Il y avait les gros amateurs de musique jamaicaine comme Eric, moi ou Yo et les autres, tout en aimant 2 tone surtout, avaient des influences , punk, Jazz ou funk. Le coté africain , Antillais  c'est le guitariste (fan de Franco et moi), J'animais, dés 83, une émission de radio libre (Tondeuses à gazon, surnom des rude boys) sur le ska, le reggae , la musique africaine et antillaise. Et puis à Nanterre, je chantais et maquettais avec des musiciens africains du soukouss.


Aucun projet de reformation au jour d'aujourd'hui ? Vous vous voyez encore ?
A la vie, à la mort !!! :-)
Oui on est tous en contact pratiquement, même avec la distance.
Didier fait du cinéma, moi je fais mon projet LP pour cette année, c'est ma priorité, et Olivier fait des musiques de films et de temps en temps accompagne LSD. Eric est proche d'un courant religieux protestant , il joue régulièrement pour eux.
La reformation, je l'ai réussi difficilement avec YO, mais çà s'est fait pour les Specials à l'Olympia. Le soutien de Lynval a joué beaucoup, car le doute était toujours présent durant les repet pour être sûr qu'on jouerait à ce concert: jusqu'à son soutien avec Alias le tourneur.
Sinon, pas de projet Bzzz à venir.
Perso, j'attends de voir la réception de mes titres pour savoir si j'en fais un live. Inch Allah !!!

Un mot pour la fin ?
Je suis toujours triste de voir aujourd'hui , les critiques dures que l'on fait aux groupes français de cette époque. Oui, c'est vrai, que les français, on était globalement d'un niveau en deçà, d'autres, techniquement, mais nous n'avons pas eu de soutien franc et massif dans nos terres, alors que les allemands, anglais et ricains avaient des majors ou des labels pour faire monter le niveau et produire de la qualité. On aime en France se fouetter et se dire qu'ailleurs c'est mieux !!! Toutes les portes étaient fermées à cette époque, les labels cherchaient du sous Mano Negra et MC Solaar !!! véridique.
Merci au Silence de la rue...mais les moyens étaient insuffisants pour un groupe débutant, il aurait fallu un Bob Sargeant ou Errol Ross pour nous aider à monter notre niveau. La production , c'est crucial. C'est un vrai métier
Un grand merci de la part de tous les Bzzzz et soutenez notre scène, elle en vaut la peine.
Keep on skankin' et salut à toi l'ami.
Am'R
  1.  tous les matins
  2. les politiciens
  3. l'amoureux timide
  4. ball trap
  5. pussycat
  6. rock rudy steady
  7. bonus - c'est du ska (kompil ska paris 88)
  8. bonus - les marginaux (kompil ska paris 88)
  9. bonus - maniac (france profonde vol.3) 
  10. bonus - expresso (live - skankin' 'round the world vol.2) 
  11. bonus - les marginaux (live - double barrel ska explosion - the 2nd london international ska festival) 
  12. bonus - un an de sursis (live - double barrel ska explosion - the 2nd london international ska festival
  13. bonus - un an de sursis (live 1989 St Germain en Laye - 1ère partie Desmond Dekker)
  14. bonus - tous les matins (live 1989 St Germain en Laye - 1ère partie Desmond Dekker)
  15. bonus - sympatico (live 1989 St Germain en Laye - 1ère partie Desmond Dekker)
  16. bonus - journée galère (live 1989 St Germain en Laye - 1ère partie Desmond Dekker)
  17. bonus - pussycat (live 1989 St Germain en Laye - 1ère partie Desmond Dekker)

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